Jusqu’au 24 septembre, le Grand-Palais accueille 8.000 œuvres
d'exception (mobilier, tableaux et haute joaillerie) exposées par 122 marchands
à la renommée internationale à l’occasion de la Biennale des Antiquaires de
Paris. Musée éphémère dont chaque œuvre est à vendre, cette biennale réunis
tous les styles et une multitude d’œuvres au charme et au génie desquelles il
est difficile de ne pas succomber.
Parmi les artistes que l’on y retrouve, figure le sculpteur
contemporain Manolo Valdés. Sa « Dame de la mer », dont une version
monumentale est installée à Biarritz, et qui est parée d’une coiffe absolument
magnifique aux mille mouvements, rayonnait dans les allées élégantes du Grand
Palais.
La simplicité émouvante de la statue Bamana a séduit plus d’un
visiteur. Sculptée au début du XVIème siècle, cette œuvre en bois usé par le
temps vient du Mali. Elle s'inscrit dans l'ensemble des productions liées aux
cultes de la société d'initiation masculine et féminine Jo et au culte Gwan,
destinés à favoriser la fécondité.
Autre artiste exposé, Marcel Sandoz, le sculpteur figuriste et animalier suisse,
dont une superbe et puissante tête de panthère datant de 1940 a ravi les
visiteurs. Tant dans sa posture que dans son expression, l’animal impose par sa
présence et son souffle presque palpable.
Enfin, on pouvait aussi admirer les céramiques contemporaines
du gallois Paul Philp, œuvres belles et épurées.
Pour cette 26ème édition, c’est le styliste Karl
Lagerfeld qui a signé la scénographie, instillant un esprit parisien du XIXème
siècle sous la grande verrière du Grand Palais.