Tout Simplement ou le géant de terre

Après des semaines de patience, de travail et de minutie appliquée, Tout Simplement a enfin trouvé sa silhouette définitive. 

Telle un géant de terre, la sculpture s'élance vers les hauteurs, fine et souple, imposant sa sérénité et sa constance au spectateur qu'elle domine. 

Maintenant que l'oeuvre a adopté ses formes, elle attend l'étape du moulage dans les ateliers où l'artiste l'a modelée.

Berthe Morisot s’expose à Paris au musée Marmottan Monet

Belle sœur de Manet, elle-même peintre, Berthe Morisot s’est imposée comme une figure incontournable de l’impressionnisme. Femme avant-gardiste et combative à une époque où la gente féminine était souvent reléguée au rôle de muse ou de modèle, l’artiste a produit une profusion d’œuvres, s’attaquant à la fois à la peinture, aux pastels, fusains ou encore aquarelles.

Le musée Marmottan Monet organise, du 8 mars au 1er juillet 2012, la première rétrospective de son œuvre présentée à Paris depuis près d’un demi-siècle.

150 œuvres seront pour la première fois réunies afin de retracer la carrière de la plus illustre des femmes impressionnistes, née en 1841 et décédée en 1895.

Depuis sa formation auprès de Corot jusqu’à la réalisation de ses œuvres célébrant avec subtilité et délicatesse la femme et l’enfant, la sélection d’œuvres permettra au visiteur d’admirer les portraits de jeunes filles au bal, à la toilette, au jardin et de sa fille Julie.

Autre thème de prédilection de l’artiste : les paysages et les compositions décoratives. Les dernières sections de l’exposition sont dédiées à ces œuvres et témoignent de l’évidence des liens qui unissent l’œuvre de Berthe Morisot à celle de ses illustres contemporains : Monet et Renoir.

Musée Marmottan Monet

2, rue Louis-Boilly, 75016 Paris

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h

Nocturne le jeudi jusqu'à 20 h

Isabelle Thiltgès expose Les Ombres à Melle

Depuis le samedi 17 mars, Isabelle Thiltgès expose sa sculpture Les Ombres au sein de la Biennale Expressions du Sacré dans l'écrin de la très belle église de Saint-Savinien. Sous les voûtes et entourée d'une sélection d'oeuvres sur le thème du cri, la sculpture en bronze d'Isabelle Thiltgès libère toute sa puissance expressive et accroche les regards.

De Degas aux Pharaons : suivez Antonia et ses visites privilégiées

Alors que le printemps apporte son lot de belles journées, les week-end deviennent propices à de belles sorties culturelles. Quoi de plus agréable qu’une exposition d’art afin de revisiter ses classiques, avant de profiter des premiers rayons du soleil ? Alors que le musée d’Orsay rend hommage à Edgar Degas et que le superbe Musée Jacquemart revient sur le crépuscule des pharaons, Antonia Foucard propose de profiter de ces expositions au cours des visites guidées qu’elle organise. Envie de flâner dans un cadre privilégié et individuel ? Suivez Antonia et ses explications, qui sauront mieux que quiconque vous guider dans les méandres de l’histoire de l’art.

Degas et le nu

Au musée d’Orsay du 12 mars au 1^er juillet 2012.

Après les hommages à Claude Monet (1840-1926) et Edouard Manet (1832-1883), le Musée d’Orsay organise la première grande exposition monographique consacrée à Edgar Degas (1834-1917) depuis la rétrospective de 1988 au Grand Palais.

Habillés ou dévêtus, les corps sont au cœur de l’œuvre de Degas. Il les place dans des cadrages audacieux, délaissant bien souvent les visages pour s’attarder sur les dos ; les représente dans des postures nouvelles dans le but de saisir le moment fugace, de reproduire sur papier le geste volé, l’instantanéité du mouvement. Il est revenu inlassablement sur le même sujet.

 

Degas représente des nus à l’aide des différentes techniques qu’il expérimente, peinture, gravure, pastel, photographie mais aussi des sculptures. Avec ses nus Degas porte un regard inédit sur la modernité de son temps.

 Le crépuscule des Pharaons

  

Au musée Jacquemart André du 23 mars au 23 juillet 2012.

Pour la première fois, une exposition dévoile l’art du dernier millénaire de l’histoire pharaonique (1070-30 avant notre ère). L’Égypte au cours de ces dernières dynasties s’est ouverte à de multiples influences au rythme des crises et des invasions. Plus de 100 pièces exceptionnelles, prêtées par les plus grandes collections internationales d’antiquités égyptiennes (l’Ägyptisches Museum de Berlin, le British Museum, le Musée du Louvre, le Metropolitan Museum, le Museum of Fine arts de Boston, le Kunsthistorisches Museum de Vienne…), témoignent de la richesse et de la diversité de l’art égyptien après les derniers Ramsès.

Groupe de 20 personnes maximum. Droit d’entrée 10 euros, avec des écouteurs, plus la visite 15 euros. Entrée prioritaire. Dates proposées : le Mercredi 30 mai à 10h15. Le Lundi 18 juin à 20h00.

N’hésitez pas à contacter Antonia.

Réservations à antonia.foucard[at]orange[.]fr ou par téléphone : 06 08 57 35 31.

Deuxième étape de la Biennale Expressions du sacré : l’église de Saint Savinien

La sixième Biennale Expressions du sacré se poursuit. Après avoir investi la superbe chapelle baroque Saint Louis du collège Henri IV, l’exposition emménage dans la très belle église de Saint Savinien, à Melle.

A partir du samedi 17 mars et jusqu’au 31 mars, la sélection d’œuvres illustrant le thème du « Cri » sera ainsi exposée dans cette église qui accueille régulièrement le travail d’artistes locaux ou internationaux. Les Ombres d’Isabelle Thiltgès, sculpture sélectionnée pour cette manifestation artistique, sera ainsi visible dans le second site de cette exposition itinérante.

Richard Long, Pine Tree Bark Circle, Église Saint Savinien, Melle,

Biennale internationale d’art contemporain, août 2009

A cette occasion, Arnauld Brejon de Lavergnée, grand historien d'art spécialiste des caravagesques français, mènera une conférence d’histoire de l’art. Cet intervenant prestigieux, professeur à l’Ecole du Louvre et directeur du Mobilier National, conduira une réflexion sur  « Les représentations de la passion et du cri dans la peinture Européenne du XVIIe siècle ». La conférence aura lieu à Melle, dans la salle des colloques. Rendez-vous le samedi 17 mars à 17h.

                                                                                                                               

Isabelle Thiltgès expose au Gouffre de Padirac

Isabelle Thiltgès nous réserve une belle surprise. Du 8 juin au 16 septembre 2012, la sculpteur exposera ses œuvres phares au cœur du Gouffre de Padirac dans le cadre de l'exposition individuelle baptisée "Bronze sculptural & Minéral monumental".

Confrontation de l'art et de la nature, dialogue entre la force des matériaux et la majesté de la roche calcaire formée au cours des âges, l'intégration des œuvres d'Isabelle Thiltgès dans les entrailles de la terre donnera à voir un spectacle hors du commun.

 

Dans le cadre d'une exposition unique et exceptionnelle, le Gouffre de Padirac mettra ainsi en scène œuvres monumentales et bronzes sous les stalactites et les voûtes de cette cavité naturelle. L'événement se veut une "leçon d'humilité" face à la nature qui "nous tolère" -selon les mots d'Isabelle Thiltgès - en nous accueillant dans les lieux de quiétude qu'elle a créés.

La petite voix intérieure de "Tout Simplement"

Source d’inspiration et modèle original de « Tout Simplement », la petite sculpture « Simplement » joue un rôle de plus en plus prégnant dans le processus créatif d’Isabelle Thiltgès. Alors que l’artiste puise ses idées pour son œuvre monumentale dans ce premier personnage, léger et fragile, cette petite sculpture s’est peu à peu imposée comme guide dans la démarche de création.

L’artiste, pour rapprocher son modèle de l’œuvre en cours afin d’en vérifier la précision des lignes, avait planté dans la terre composant l’épaule de la sculpture géante la petite version en bronze. Par ce geste innocent, elle a peu à peu créé un lien poétique et inspirant entre ces deuxœuvres, l’une aboutie l’autre en évolution. « Simplement » se pose comme protectrice, œil bienveillant et âme douce du géant qui prend peu à peu vie sous son parrainage.

L’artiste se sent encouragée par la présence de cette sculpture, rassurée et rassérénée. Accompagnée dans ses questionnements et son travail au corps à corps avec le géant de terre, chaque coup d’œil à cette petite silhouette de bronze la conforte dans ses avancées.

Les artisans de l’atelier, surpris et touchés par cette image, ont baptisé ce petit personnage de bronze la « voix intérieure » du géant. Il y a un peu de magie dans l’art…

Le "Cri" s'expose dans la chapelle Saint-Louis du collège Henri IV

La Bible évoque le cri comme parole forte, le cri du désespoir comme celui de la colère. Jusqu'au cri de la souffrance du Christ quand il meurt sur la croix. 

Mais le cri ce sont également les exclamations de joie, l'espoir, l'avenir. « Le cri c'est aussi celui des révolutions arabes. Celui des indignés à travers l'Europe. C'est donc tout naturellement que nous avons retenu ce thème du cri, il y a un an, lorsque nous avons lancé l'invitation aux artistes à concourir pour participer à notre biennale. »

Dans l'actualité récente, le cri est ainsi celui des peuples de Tunisie, de Libye, d'Egypte quand ils se révoltent et renversent leur dictateur. Mais également les cris de souffrance et de résistance du peuple syrien étouffés sous les bombes de Bachar Al Assad et qui se font entendre au delà des décombres des villes à feu et à sang.

Dans ce contexte international, la soixantaine d'oeuvres qui sont exposées font étrangement écho en soulignant la dimension profondément humaine du cri. Entre provocation et humilité, compassion et frayeur, l'exposition Expressions du sacré réveille des émotions fortes chez le spectateur.