mercredi 30 mai 2012

Nouvelle sculpture en terre : chasser l'air avant la cuisson

Alors qu’Isabelle Thiltgès est en train de réaliser une nouvelle sculpture et que la terre prend forme dans son atelier, cette nouvelle pièce doit passer par une étape obligatoire avant d’être cuite.
En effet, afin d’empêcher la création de bulles d’air qui pourraient entraîner l’explosion de la sculpture à haute température, l’œuvre en terre doit être vidée avant son passage à la cuisson.
Pour ce faire, la sculpture est divisée en deux, coupée de façon nette à l’aide d’un fil à couper le beurre.

Les deux parties ainsi délicatement séparées sont tour à tour vidées grâce à un outil appelé « mirette ». La mirette est déclinée en plusieurs tailles, adaptées à la surface de terre qu’il faut vider.


Afin de s’assurer qu’il n’y a plus d’air emprisonné dans la terre, l’artiste lisse avec attention les surfaces intérieures et extérieures de la sculpture, chassant avec ses doigts l’air qui aurait pu s’y glisser.
Une fois que l’artiste est assurée que la sculpture est prête à affronter le stade de la cuisson, elle réunit les deux parties de la sculpture précédemment séparées : pour ce faire, les extrémités sont tailladées et mouillées, afin de faciliter l’adhésion de la terre.

Les deux surfaces sont ensuite remises l’une sur l’autre, afin de les recoller.

La terre est ensuite modelée le long de la cicatrice ainsi dessinée entre les deux parties de l’œuvre. L’artiste lisse la matière le long de cette frontière de terre, afin de refermer la fente et d’effacer toute trace de l’opération. Un peu de terre est également ajoutée afin de consolider la pièce.

Ni vu, ni connu, la sculpture est prête à passer à la cuisson, sans danger.

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