mercredi 1 avril 2015

Les Têtes d'Isabelle Thiltgès ...

 
À l’heure où les sculptures reprennent leur place dans l’Atelier, retour thématique au cœur de la collection et arrêt sur images … ou plutôt sur têtes & visages …




Les têtes : un thème qu’Isabelle aborde depuis longtemps. Capturer les traits, les expressions puis les restituer … ou les amplifier, les transformer jusqu’à éloigner les représentations du portrait … Une démarche au premier sens saisissante à suivre en images, au détour des œuvres qui se livrent durant le temps de la visite …



De bas en haut
Sérénité, La Dame aux Frites & Jeune Femme

 Douceur de la Sérénité, fraîcheur toute féminine de La Dame aux Frites et de la Jeune Femme



L’Indien & Le Baiser

Noblesse de L’Indien et expressivité du Baiser, analyse physionomique remarquable dont les traits émaciés, comme la longueur du cou, convoquent immanquablement l’image du buste de Néfertiti ; Le Baiser, reine sans couronne cédant à l’émotivité ? Un portrait surtout, quelque peu étrange mais comme les autres emprunt d’une tranquillité contrastant avec l’intensité des Ombres affrontées …



De haut en bas & de gauche à droite
Les Ombres, Tartuffe & Le Masque

Les Ombres : œuvre forte et hypnotique distanciée du portrait qui entraîne le regardeur dans un autre champ de la représentation du visage : le masque et ses sens multiples ; le masque ou la perte de l’individualité, dissimulation derrière l’apparence ; le masque ou la métamorphose illusoire de l’être derrière l’image figée d’un sentiment à décrypter (Le Masque), d’un manque d’expression (« l’a-sentimentalité » de Tartuffe, colonne monolithe associée à un masque qui s’en distancie pour créer un vide évocateur de la suprématie des apparences, ici tromperie) …



L’Écran (à gauche) & L’Envers du Décor (à droite)

Image figée mais aussi parfois dédoublée : de L’Écran, effigie sobrement brisée de l’image d’un couple, à L’Envers du Décor, bifrons puissant et représentation synthétique mais inversée du rapport ou plutôt de l’écart entre l’être (ici le masque torturé) et son apparence (le portrait faussement serein) … 

Les têtes d’Isabelle : une réflexion aboutie sur l’Homme et son portrait situé selon Georges Perec, « au confluent d’un rêve et d’une réalité » …



S.C.
 


 

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