Organisée en collaboration avec le Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris,
l’exposition réunit environ 80 œuvres majeures issues du monde entier.
Si Cézanne est généralement associé à sa Provence natale, on ne
saurait l’y restreindre. Le peintre s’est en effet toujours tenu proche de
Paris et de l’Île de France, une ville et une région qu’il affectionne tout
particulièrement. Entre 1861 et 1905 le peintre impressionniste ne cesse ainsi
d’y revenir et de s’en inspirer pour la réalisation de ses œuvres :
l’exposition fait état de plus de vingt allers retours entre Aix en Provence et
la capitale. Ses peintures témoignent de ces séjours réguliers et de ses
fréquentations du milieu de l’art : Paul Cézanne y rencontre en effet
Pissarro, Guillaumin, Renoir ou encore Monet.
C’est à Paris que l’artiste, en se confrontant simultanément à la modernité et à la tradition, trouve les « recettes » qui feront sa peinture. L’exposition nous éclaire sur les grands thèmes qu’il explore alors : quelques vues dans Paris, les paysages d’Ile-de-France, les nus, natures mortes et portraits. Reste que son œuvre représente peu la ville de Paris.
Après 1890, les critiques, les marchands et les collectionneurs commencent à s’intéresser à son œuvre. Cézanne se montre attentif à cette reconnaissance qui ne peut venir que de Paris. Parce qu’il a conquis Paris, Cézanne parvient en effet à imprimer sa marque dans l’art moderne : des post-impressionnistes à Kandinsky, l’avant-garde le considèrera comme un précurseur, « notre père à tous », selon la formule de Picasso.
L’exposition fait par ailleurs la part belle à la relation d’amitié qui lia le peintre à l’écrivain Emile Zola, rencontré durant sa jeunesse à Aix-en-Provence.
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