À l’heure où les sculptures reprennent leur place dans l’Atelier,
retour thématique au cœur de la collection et arrêt sur images … ou plutôt sur
têtes & visages …
Les têtes : un thème qu’Isabelle aborde depuis longtemps.
Capturer les traits, les expressions puis les restituer … ou les amplifier, les
transformer jusqu’à éloigner les représentations du portrait … Une démarche au
premier sens saisissante à suivre en images, au détour des œuvres qui se
livrent durant le temps de la visite …
De bas en haut
Sérénité, La Dame aux Frites & Jeune Femme
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Douceur de la Sérénité,
fraîcheur toute féminine de La Dame aux Frites
et de la Jeune Femme …
L’Indien & Le Baiser
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Noblesse de L’Indien et expressivité
du Baiser, analyse physionomique
remarquable dont les traits émaciés, comme la longueur du cou, convoquent
immanquablement l’image du buste de Néfertiti ; Le Baiser, reine sans couronne cédant à l’émotivité ? Un
portrait surtout, quelque peu étrange mais comme les autres emprunt d’une
tranquillité contrastant avec l’intensité des Ombres affrontées …
De haut en bas & de gauche à droite
Les Ombres, Tartuffe & Le Masque
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Les Ombres : œuvre forte et
hypnotique distanciée du portrait qui entraîne le regardeur dans un autre champ
de la représentation du visage : le masque et ses sens multiples ; le
masque ou la perte de l’individualité, dissimulation derrière
l’apparence ; le masque ou la métamorphose illusoire de l’être derrière
l’image figée d’un sentiment à décrypter (Le
Masque), d’un manque d’expression (« l’a-sentimentalité » de Tartuffe, colonne monolithe associée à
un masque qui s’en distancie pour créer un vide évocateur de la suprématie des
apparences, ici tromperie) …
L’Écran (à gauche) & L’Envers du Décor (à droite)
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Image figée mais aussi parfois dédoublée : de L’Écran, effigie sobrement brisée de
l’image d’un couple, à L’Envers du Décor,
bifrons puissant et représentation synthétique mais inversée du rapport ou
plutôt de l’écart entre l’être (ici le masque torturé) et son apparence (le
portrait faussement serein) …
Les têtes d’Isabelle : une réflexion aboutie sur l’Homme et son
portrait situé selon Georges Perec, « au confluent d’un rêve et d’une
réalité » …
S.C.
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