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vendredi 9 décembre 2011

Visite à Calcutta de Kumartuli

Pour clore son chapitre indien à Calcutta, Isabelle Thiltgès s’est rendue dans le nord de la ville, dans le quartier de Kumartuli, mot qui signifie « quartier des potiers ».
Toutes les ruelles y sont en effet occupées par des Bengalis qui ont leurs petits ateliers situés les uns à côté des autres, leurs logements étant à l’étage ou même parfois dans l’atelier même.




Ces artisans travaillent toute l’année à la réalisation de sculptures destinées à des Festivals organisés en l’honneur de différents dieux hindous.
Ces pièces sont achetées par des milliers d’Indiens qui les jetteront dans la rivière sacrée qui traverse Calcutta, l’Hoogly, à la fin du festival. Cette immersion des sculptures dans l’eau est un rituel qui permet aux indiens de redonner la vie à leur Dieu. Plusieurs festivals de la sorte sont organisés : l’un se déroule en janvier, le festival de Saraswati. et l’autre fin septembre début octobre.



Le festival de la fin septembre est en l’honneur de Durga, déesse aux cinq bras tous armés et qui représente la force de la femme qui combat les démons et protège ses quatre enfants, deux filles et deux garçons, dont l’un est le fameux Ganesh à la tête d’éléphant.

 

Chaque Dieu est symbolisé par son propre animal. Ainsi Durga est assise sur un lion, l’une de ses filles Saraswati, déesse de la sagesse et de la connaissance, est accompagnée d’un cygne, son autre fille Laxmi, déesse de la prospérité est accompagnée d’un hibou à tête blanche.
Quant aux fils de Durga, Ganesh est accompagné d’un rat et son frère d’un paon.

Pour réaliser leurs sculptures, les potiers préparent tout d’abord une structure en bambou recouvert de paille. Ils appliquent ensuite deux couches superposées de terre assez épaisses, qui vont craqueler en séchant. Pour obtenir un fini lisse, ils ajoutent ensuite deux autres couches plus liquides. Une fois la sculpture sèche, les sculpteurs les peignent sans les cuire puis les maquillent et les habillent de vêtements en tissu.


 












mardi 6 décembre 2011

Visite du Government College of Art and Craft à Calcutta

Durant son passage à Calcutta, ville à la richesse intellectuelle et humaine prégnante, Isabelle Thiltgès a eu l’occasion de visiter l’une des plus anciennes écoles d’art en Inde, créée il y a plus de 140 ans. Tagore fut d’ailleurs l’un de ses directeurs, de 1905 à 1915, et y a notamment travaillé à créer un « style indien de l’art ».


Entrée par hasard dans le bâtiment, invitée par une porte ouverte au détour d’une rue, Isabelle Thiltgès y a fait une rencontre magique avec les élèves et les professeurs. Ce sont les étudiants qui se sont improvisés guides afin de lui montrer leur école, visiblement fiers de lui faire découvrir cet établissement de renom et heureux de démontrer leur savoir-faire.

Les études durent en moyenne trois à quatre ans, au cours desquelles ils ont des cours généraux puis se spécialisent dans la voie qu’ils ont choisi : sculpture, dessin, peinture, design…


Dans la section sculpture, les étudiants travaillent toutes les étapes : le modèle en terre, le moulage de l’élastomère et ensuite du plâtre, le tirage de la cire perdue, le bronze, la ciselure et la patine. Un apprentissage très complet, qui en fait des artistes au fait des techniques artisanales les plus poussées. Certains préfèrent le travail du bois : les sculptures ainsi réalisées sont gardées telles qu’elles ou bien peuvent servir de modèle pour des œuvres en bronze. Reste que tous les apprentis sculpteurs élaborent un petit modèle en terre avant de commencer leur grande pièce, afin de travailler leur projet en amont.


Quant à la partie fonderie, elle n’est ouverte que quelques fois par an, car les sculptures qui vont être coulées sont triées sur le volet.


Tous ces élèves disent être conscients des difficultés qu’ils risquent de rencontrer à la sortie de l’école et de la complexité de vivre de son art. Ils profitent cependant de la renommée de leur établissement pour se faire connaître, envoyant leurs sculptures à exposer en Inde et à l’étranger, pour tenter d’ores et déjà de se faire un nom.


Le site : www.gcac.edu.in